Il y a 20 ans, le 18 octobre 1989, Galileo quittait la Terre à bord de la navette spatiale Atlantis. Elle était la première sonde à partir explorer le Système Solaire externe avec Jupiter comme point de mire depuis les missions Voyager.
Mais avant d'atteindre la première des géantes gazeuses, elle est passée une fois aux alentours de Vénus, en 1990, et deux fois près de la Terre, en 1990 et 1992, pour gagner un surplus d'énergie grâce au principe de fronde gravitationnelle. Galileo a alors fait aussi quelques observations inédites. En effet, sur son chemin, elle a croisé l'astéroïde Gaspra en 1991 et a pris les premières photographies rapprochées d'un tel objet céleste. En 1993, Galileo a recroisé la route d'un autre astéroïde, Ida, reprenant par la même occasion de nouveaux clichés et a découvert dans le même temps le premier astéroïde satellite, Dactyl. Enfin, en 1994, la sonde a pu observer la collision entre des fragments de la comète Shoemaker-Levy et Jupiter.
Au bout d'un voyage de 6 ans, le 07 décembre 1995, Galileo a finalement atteint Jupiter, s'est placée en orbite autour de la planète et a lâché sur celle-ci une sonde, qui lors de sa descente a pu analyser les nuages et le vent joviens, ce qui a permis aux scientifiques de comprendre l'évolution de Jupiter. Galileo s'est également concentrée sur les quatre lunes de Jupiter : Ganymede, Callisto, Io et Europe. Io a révélé une activité volcanique 100 fois supérieure à celle de la Terre. Europe, elle, a montré qu'elle renfermait sous sa surface glacée des étendues d'eau salée qui pourraient couvrir une superficie surpassant celle de tous les océans de notre planète. D'autres données ont indiqué que Ganymede et Callisto pourraient, elles aussi, abriter de l'eau salée et que Ganymede est pourvue d'un champ magnétique (elle est par ailleurs jusqu'à présent la seule lune connue dotée d'une telle caractéristique). Lorsque Galileo a enfin tourné ses instruments en direction de Jupiter, elle a observé des nuages composés d'ammoniaque. Elle a aussi été le témoin de nombreux orages donnant lieu à des éclairs 1000 fois plus puissants que ceux observés sur Terre. Galileo a encore pu étudier la magnétosphère, le champ magnétique et la composition des anneaux de Jupiter qui se sont avérés être un amas de poussières provenant de ses propres lunes.
Après tant de découvertes, les scientifiques de la NASA ont décidé de détruire Galileo. Bien qu'étant encore en bon état, la sonde n'avait plus assez de propergol pour ajuster correctement ses trajectoires, ce qui a fait craindre une collision avec Europe. Laquelle devait être à tout prix évitée pour ne pas contaminer le satellite, sur lequel on espère trouver une forme de vie, d'éventuelles bactéries terrestres qui pourraient l'anéantir. C'est ainsi que le 21 septembre 2003, Galileo se désintégra dans l'atmosphère jovienne à une vitesse de 48,2 km/h.
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