Ganymede (Ganymède) est la plus grosse lune du système solaire. Elle est constituée en quantités à peu près égales de roches silicatées et de glace d'eau. Son corps est différencié avec un noyau liquide riche en fer entouré d'un manteau rocheux. Jusqu'à récemment les scientifiques pensaient qu'un océan d'eau se cachait sous l'épaisse croûte de glace. En 2014, une étude publiée par le Planetary and Space Science propose un autre modèle beaucoup plus complexe. Qui, en s'enfonçant, devient de plus en plus salée.
La surface de Ganymede est un mélange entre deux terrains. Les plus anciens sont sombres et largement cratérisés. Ils recouvrent environ 1/3 de la surface. Les terrains plus récents sont marqués par de nombreux sillons et dorsales. L'origine de ces formations n'est pas connue par les planétologues mais ceux-ci soupçonnent un mouvement tectonique ou un phénomène lié aux marées.
Ganymede est la seule lune du système solaire à posséder son propre champ magnétique. Cependant, il est plus vraisemblable qu'il s'agisse d'un champ magnétique résiduel. Bien que Ganymede soit un astre relativement imposant, il n'a probablement pas pu maintenir à température son noyau pour produire une magnétosphère.
Ganymede est également soumise aux variations du le champ magnétique de Jupiter qui provoque des oscillations des aurores polaires. Le phénomène s'explique par la présence d'un océan d'eau salée sous la surface.
Ganymede ne possède pas d'atmosphère à proprement parlé bien que le télescope spatial Hubble ait détecté d'une couche d'ozone mais en moindre quantité comparativement à la Terre. Cet ozone est le résultat du contact des ions du champ magnétique de Jupiter avec la surface gelée de Ganymede. Les molécules d'eau gelée se dissocient en hydrogène et en oxygène. Les molécules d'oxygène se couplent alors 3 par 3 pour former de l'ozone. Cette atmosphère de gaz d'hydrogène et d'ozone est très ténue.
Ganymede est entouré d'un nuage de poussières très fines (grains plus petits qu'un micron). Cette poussière provient d'une multitude d'impacts quotidiens de micrométéorites à sa surface. La poussière s'arrache à la gravité de la lune et fini par être attirée par Jupiter et forme alors un anneau.
Sources