Dans les années 90, le nombre de satellites de télécommunications à lancer est à la hausse. Russes et Américains s'associent pour proposer une alternative à la fusée Ariane. L'Américain Boeing et le Norvégien Kvaerner sont approchés par RSC Energiya qui propose d'utiliser la fusée Zenit couplée à l'étage Block DM. En avril 1995, les différents partenaires signent l'accord de création du consortium Sea-Launch qui aboutira quatre ans plus tard par un premier lancement réussi de Zenit 3SL.
Au début des années 2000, Sea-Launch est un acteur incontournable sur la scène spatiale mais n'arrive pas à s'imposer face à Ariane 5 et Proton. Le nombre de lancements se limite entre 1et 4 par an mais est insuffisant pour maintenir l'équilibre financier de la société. En janvier 2007, la situation s'aggrave avec l'explosion au décollage d'une fusée Zenit. Les activités de Sea-Launch sont suspendues pendant un an. Lorsqu'elles reprennent en mars 2008, le consortium est au bord de la faillite. Faillite qui est prononcée en juin 2009. Sea-Launch ne sort de cette situation difficile qu'en octobre 2010 au prix d'une réorganisation et recapitalisation de la société. Le russe RSC Energia devient l'actionnaire majoritaire avec 95 % des parts.
Au moment où la crise entre la Russie et l'Ukraine éclate, le carnet de commandes de Sea-Launch est vide. Faute de clients, le consortium est contraint de mettre en sommeil ses installations et de licencier une partie de son personnel.
En septembre 2016, la compagnie aérienne russe S7 Airlines rachète à RSC Energia les actifs de Sea-Launch et annonçait une reprise des activités pour 2018-2019. Le plan prévoyait l'utilisation d'une version russifiée de Zenit, baptisée Soyuz 5. La gestion du projet sera assurée à partir de Moscou, mais pour assurer le bon déroulement des activités internationales, « S7 » a créé la société « S7 Sea Launch Limited » aux États-Unis.
Après Sea-Launch, voici Land-Launch. L'idée est toute simple. Au lieu de lancer les fusées depuis la plateforme Odyssey stationnée dans le Pacifique, on réutilise les installations du cosmodrome de Baïkonour. Pour cette opération, Sea-Launch s'est associé à Space International Service afin de proposer la fusée Zenit pour la mise sur orbite de satellites de télécommunications de moins de 3,5 tonnes. Malgré le nombre de satellites à lancer, Land-Launch peine à trouver des clients. Depuis son premier lancement en avril 2008, seuls six lancements ont été effectués. Le dernier en date remonte à août 2013.
Sources