Ariel est la troisième lune la plus massive orbitant autour d'Uranus mais aussi la quatrième plus grande en taille et la plus brillante avec un albédo de 0,39.
On pense que toutes les grandes lunes d'Uranus, y compris Ariel, sont constituées de quantités à peu près égales de glace d'eau et de roche silicate. Il est probable que sa structure interne soit différenciée pour former un noyau de roche et un manteau de glace.
La surface d'Ariel semble être la plus jeune de toutes les lunes d'Uranus. Elle possède peu de grands cratères et beaucoup de petits, ce qui indique que des collisions assez récentes à faible impact qui ont effacé les grands cratères. La majorité d'entre eux mesurent entre 5 et 10 km de diamètre et rares sont ceux qui dépassent 50 km.
On pense également qu'Ariel a eu l'activité géologique la plus récente des grandes lunes d'Uranus. La caractéristique la plus importante est la présence de longues failles parcourant sa surface. Elles auraient pour origine l'expansion de la croûte de glace. Les vallées les plus larges et les régions situées à leur intersection montrent un sol lisse, qui témoigne de dépôts récents, peut-être du magma gelé provenant des entrailles d'Ariel, composé soit d'ammoniac, de méthane ou encore de monoxyde de carbone. Ces dépôts sont par endroits creusés de vallées mais personne n'en connaît les raisons.
Ariel a la surface la plus brillante des cinq plus grandes lunes d'Uranus, mais aucune d'entre elles ne réfléchit plus d'un tiers environ de la lumière solaire qui les frappe. Cela suggère que leurs surfaces ont été obscurcies par un matériau carboné. La luminosité d'Ariel augmente considérablement lorsqu'elle est en opposition, c'est-à-dire lorsque l'observateur se trouve directement entre elle et le Soleil. Cela indique que sa surface est poreuse et qu'elle projette des ombres qui diminuent la réflectivité lorsqu'elle est éclairée sous d'autres angles.
Ariel a été découverte le 24 octobre 1851 par l'astronome amateur anglais William Lassell.
Sources