Une fusée japonaise H-IIA a pris son envol tôt samedi matin, transportant le troisième satellite QZSS/Michibiki qui rejoindra la constellation Quasi-Zenith Satellite System pour améliorer les services de positionnement à travers le pays.
La météo avait repoussé la date de lancement initiale du 11 août, puis une fuite dans le système de pressurisation à l'hélium lors de la tentative du 12 août avait obligé les équipes au sol à reconduire la fusée dans le hall d'assemblage pour réparation. Finalement, le lancement a eu lieu ce matin à 05 heures 29 UTC depuis l'ile de Tanegashima au sud du Japon avec une injection sur une orbite de transfert géostationnaire vingt-neuf minutes plus tard.
Comme les autres satellites de la constellation, Michibiki 3 a été construit par Mitsubishi Electric autour d'une plate-forme DS-2000. Sa masse avoisine 4 700 kg, soit 700 kg de plus que les deux exemplaires lancés en septembre 2010 et en juin de cette année. Cette différence s'explique par l'ajout de deux antennes supplémentaires en bande S pour transmettre des messages d'urgence et des instructions d'évacuation vers des récepteurs compatibles au Japon.
Quasi-Zenith Satellite System est le réseau régional de positionnement par satellites que le gouvernement japonais est en train de déployer au-dessus de la région Asie-Pacifique. Il travaille en complément au GPS américain avec lequel le signal est interopérable. Le système complet, comprenant au minimum quatre satellites, doit être déployé d'ici 2018. Trois satellites (QZSS-1, 2 et 4) circulent sur une orbite entre 32600 et 38900 km, inclinée à 41°, espacés l'un de l'autre de 120°. Projetée sur la Terre la trace au sol prend la forme d'une courbe en huit asymétrique qui couvre le Japon pour la boucle supérieure du huit et l'Australie pour la boucle inférieure. Un dernier satellite, QZSS-3, est positionné en orbite géostationnaire couvrant toute la région de manière permanente.
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