Une double histoire d'achève sur le cosmodrome de Baïkonour. Une fusée Soyuz a pris son envol mercredi à 13 heures 57 UTC avec à son bord un nouvel équipage à destination de la station spatiale internationale. Une mission classique pour la mythique fusée russe si ce n'est que c'était le dernier exemplaire de la version FG, l'ultime déclinaison du missile intercontinental R-7 développé dans les années 50 et encore dotée d'un système de commandes de vol et de télémétrie analogiques. Désormais, la Russie dépend de la version Soyuz 2.1a tout numérique pour le transport de ses cosmonautes dans l'espace.
Le lancement de cet après-midi marquait également la fin d'une époque, celle de l'exploitation du pas de tir numéro 1, celui-là même qui aurai vu partir Sputnik en 1957 et Yuri Gagarin en 1961. Il avait été rebaptisé « Gagarin Start », en hommage au premier homme envoyé dans l'espace. Après 62 ans d'activités, l'agence spatiale russe Roscosmos a décidé de le mettre à la retraite à défaut d'avoir les fonds nécessaires pour l'adapter aux versions récentes de Soyuz. Il aura été utilisé à un peu moins de 790 reprises, notamment pour la majorité des vols spatiaux habités soviétiques puis russes.
Baïkonour n'est pas fermé pour autant. La desserte de la station spatiale sera toujours assurée depuis le célèbre cosmodrome mais depuis une autre rampe de lancement.
Dans la nuit de mardi à mercredi, la Chine a procédé à un nouveau lancement, le quatrième depuis le début du mois de septembre.
Une fusée Chang-Zheng 2D a décollé mercredi à 00 heures 54 UTC de la base de Jiuquan en Mongolie intérieure. Elle transportait un satellite de surveillance environnementale Yunhai qu'elle a placé sur une orbite héliosynchrone à quelques 760 km au-dessus de la Terre.
Selon l'agence de presse Xinhua, le lancement a été couronné de succès. Yunhai 1-02 a été développé par la Shanghai Academy of Spaceflight Technology, une filiale de la China Aerospace Science and Technology Corp, le principal entrepreneur spatial du pays. Le satellite sera utilisé pour l'observation de l'environnement atmosphérique, marin et spatial, mais aussi dans la prévention et la gestion des catastrophes et la réalisation de quelques expériences scientifiques.
Ce lancement marquait la vingtième tentative de lancement orbital effectué par la Chine cette année et la 18ème qui se conclut par un succès.
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