Le deuxième d'une série de quatre satellites météorologiques de nouvelle génération a rejoint son orbite de transfert géostationnaire. Le satellite GOES S (Geostationary Operational Environmental Satellite S) a été lancé hier soir à 22 heures 02 UTC par une fusée Atlas V depuis le complexe de lancement 41 à Cape Canaveral en Floride.
La séparation de GOES S sur l'orbite visée est intervenue à 01 heures 34 UTC. Peu après, le chef de mission a confirmé que les panneaux solaires s'étaient partiellement déployés et que le satellite fonctionnait sur ses propres moyens.
Quand le satellite atteindra l'orbite géostationnaire à 36 000 km au-dessus de la Terre, dans environ deux semaines, il sera renommé GOES 17. D'ici là, ses panneaux solaires seront complètement déployés, fournissant la pleine puissance nécessaire au fonctionnement des différents équipements.
Lorsque le satellite sera opérationnel, vers la fin de l'année, il occupera la position GOES Ouest par 135 degrés Ouest. Il fournira des données plus précises sur les feux de forêts, les cyclones tropicaux, le brouillard et autres systèmes orageux. Il sera idéalement positionné pour couvrir l'Alaska, l'Amérique centrale, l'Océan Pacifique jusqu'en Nouvelle-Zélande.
La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) gère le programme GOES à travers un bureau intégré NOAA/Nasa au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt dans le Maryland. La NASA supervise l'acquisition des satellites, des instruments et achète la fusée auprès d'un fournisseur. La série de satellites, connue sous l'appellation GOES R, est construite dans l'usine de Lockheed Martin Space à Littleton (Colorado). L'avionneur est responsable du développement, de l'intégration et des essais des satellites.
GOES S est construit autour d'une plate-forme A2100A. Il est équipé de six instruments primaires: un imageur en lumière visible (résolution 500 mètres) et en infrarouge (résolution de 1 à 2 km), un détecteur de foudre, une suite d'équipements pour mesurer l'environnement spatial, un magnétomètre pour mesurer le champ magnétique de la Terre, des détecteurs de rayons X et ultraviolets provenant du Soleil et un imageur solaire dans l'ultraviolet. Au décollage, le satellite pesait 5 192 kg, l'un des plus lourds satellites météorologiques lancés vers une orbite géostationnaire.
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