Lorsque les scientifiques ont étudié la surface de Mercure dans les années 70 grâce aux images envoyées par la sonde Mariner 10, ils ont été surpris de constater qu'elle ressemblait énormément à celle de notre Lune. En effet, Mercure est recouverte de cratères de tailles variées, qui couvrent près de 85% de sa surface. Ces cratères varient en fonction de leur taille: les plus petits présentent une profondeur de 2 km, tandis que les plus grands ont un piton central qui résulte de l'impact. Au-delà de 200 km de diamètre, le cratère devient un bassin à l'instar du Bassin Caloris qui mesure 1 300 km de diamètre, soit près du tiers du diamètre de la planète. Ce nombre élevé de cratères d'origine météoritique indique que la géologie de Mercure est restée inactive depuis sa formation. La présence de ces cratères d'impact est un indice de l'inactivité géologique de Mercure. En effet, lorsqu'une planète est active, ses processus géologiques tels que les éruptions volcaniques et les mouvements tectoniques peuvent effacer les cratères à travers le temps. Mercure, cependant, n'a pas de tels processus actifs, ce qui signifie que les cratères ont été conservés depuis la formation de la planète.
Les quinze pourcents restants ce sont essentiellement des plaines d'origine volcanique âgées entre 3,8 et 4,5 milliards d'années. Ici et là, on peut également observer des plissements de terrains. Ce phénomène serait la conséquence du refroidissement du noyau. Un vide se serait fait entre le manteau et le noyau. Le manteau se serait alors effondré donnant naissance aux plissements. La rétraction du noyau est estimée à environ 1,5 km.
La densité très élevée de Mercure (5,4) indique la présence d'un imposant noyau d'origine ferreuse et qui occuperait environ 80 % du rayon de la planète. Il est recouvert de roches riches silicates et d'une croûte de roches d'origine volcanique.
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Atmosphère de Mercure