Cookie Consent by Free Privacy Policy Generator
×
Destination Orbite - Le site de l'exploration de l'espace
Rentrée atmosphérique de l'atterrisseur Schiaparelli
Photo ESA/ATG medialab

Le rapport Schiaparelli rendu public

25-05-2017 (Màj: 25-05-2017) Philippe Volvert

L'enquête qui a suivi le crash de l'atterrisseur Schiaparelli de la mission a rendu son rapport final. Il conclu à un conflit d'informations dans l'ordinateur de bord, ce qui a conduit à la perte de l'appareil à la fin de sa descente vers la surface de Mars.

Le démonstrateur d'entrée, de descente et d'atterrissage de Schiaparelli s'était bien séparé de son vaisseau-mère Trace Gas Orbiteur (TGO) le 16 octobre de l'année dernière en vue d'une mission de trois jours sur la Planète Rouge.

La première partie de la descente de six minutes s'est déroulée comme prévu. Le module est entré dans l'atmosphère correctement, protégé par son bouclier thermique. Composé de deux demi-coques, il était bardé de capteurs pour prendre une série de mesures scientifiques et d'ingénierie.

La télémétrie était transmise en temps réel vers TGO qui s'insérait en orbite au même moment. Les données recueillies se sont révélées inestimables dans la reconstruction de la chaîne d'évènements qui a conduit à la perte de l'atterrisseur. TGO n'était pas la seule liaison entre la Terre et Schiaparelli. La sonde Mars-Express tout comme le télescope radio géant Metrewave en Inde ont également été mis à contribution.

Dans les jours suivants, la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter a survolé à plusieurs reprises la zone, très proche du site d'atterrissage ciblé pour en prendre des clichés. On y voit une large tache sombre consécutive à l'impact de Schiaparelli sur le sol martien. Le bouclier avant, le bouclier arrière toujours attaché au parachute ont également pu être identifiés. Restait à comprendre ce qui s'était passé.

Après des mois de dépouillement des données et de reconstitution de la phase critique de la descente, les enquêteurs sont parvenus à identifier le problème. Schiaparelli a tourné plus vite que prévu, saturant les capteurs, et l'ordi de bord s'est cru posé. Dès lors, il n'y a pas eu de freinage final par les rétrofusées et l'engin s'est écrasé lourdement dans la poussière martienne.

Le rapport final rendu public identifie les circonstances et les causes profondes. Il formule des recommandations générales pour éviter ces défauts et faiblesses à l'avenir, notamment pour le rover de la mission ExoMars 2020 qui doit se poser sur Mars en mai 2021.

Sources

A lire aussi