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Vue générale d'Uranus et Neptune à partir de photos prises par la sonde Voyager
Photo NASA/JPL Caltech

La NASA dévoile ses plans pour Uranus et Neptune

22-06-2017 (Màj: 22-06-2017) Philippe Volvert

Délaissées depuis le survol rapide de la sonde Voyager 2 dans les années 80, les planètes Uranus et Neptune pourraient recevoir une visite dans les prochaines années. La NASA planche actuellement sur le concept d'une mission pour explorer ces deux géantes de glace par des sondes.

Cependant, il faudra se montrer patient avant que ces deux missions ne rejoignent la rampe de lancement. Elles ne sont qu'à l'état d'ébauche et d'autres études doivent être menées. Les résultats seront utilisés lors de la délibération sur les priorités scientifiques de l'agence spatiale pour l'horizon 2022-2032.

La première étude que la NASA a dévoilée récemment identifie les questions scientifiques, les différents types d'instruments à embarquer, l'architecture des sondes, le plan de vol et les technologies qui pourraient être utilisées.

Les concepts proposés dans l'étude, à laquelle l'Agence Spatiale Européenne a participé, vont de l'orbiteur, à un simple survol, en passant par des sondes qui plongent dans l'atmosphère pour étudier la composition d'Uranus et Neptune.

Mark Hofstadter du Jet Propulsion Laboratory , l'un des deux Coprésidents de l'équipe scientifique qui a produit le rapport, souligne l'importance d'explorer l'environnement d'au moins une des deux planètes. Les sondes seront aux premières loges pour étudier l'atmosphère des planètes, leurs anneaux, leur champ magnétique et leurs nombreuses lunes. Elles pourront peut-être répondre à la question sur la formation et l'évolution de ces deux astres géants.

Si les projets sont sélectionnés, la NASA aura de nombreux défis à relever pour les concrétiser. Eloignées à plus de 2,5 milliards de kilomètres, il faudra au moins quatorze ans pour rallier les deux planètes. A cette distance, hors de question d'utiliser des panneaux solaires pour alimenter en électricité les sondes. Ils seraient totalement inefficaces. L'agence spatiale aura besoin de générateurs thermoélectriques radioisotopiques fonctionnant au plutonium 238. Depuis peu, les Etats-Unis ont remis en route les usines de production de cet isotope à usage très ciblé pour les missions lointaines de la NASA.

Une mission vers Neptune pourrait décoller en 2030 en profitant de l'assistance gravitationnelle de Jupiter. Si la date ne peut être tenue, il faudra attendre 2041 pour voir s'ouvrir une nouvelle opportunité. Quant à Uranus, un lancement est envisageable en 2034.

Sources

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