Un mois après son lancement, la sonde indienne Chandrayaan 2 s'est placée en orbite autour de la Lune. La mission va pouvoir commencer avec comme point d'orgue, l'atterrissage du vaisseau Vikram le 07 septembre prochain.
La manoeuvre d'insertion en orbite lunaire s'est parfaitement déroulée conformément aux prévisions. Chandrayaan 2 a allumé son moteur durant 1 738 secondes de façon à ralentir sa vitesse et être capturée par le champ gravitationnel de la Lune. La sonde a été insérée sur une orbite elliptique de 114 x 18 072 km.
Dans les prochains jours, Chandrayaan 2 devrait effectuer une série de manoeuvres pour lui permettre d'entrer sur son orbite définitive, en passant d'un pôle à l'autre à environ 100 km de la surface.
Par la suite, l'atterrisseur Vikram se séparera de l'orbiteur pour rejoindre une orbite transitoire de 30 x 100 km. Le 07 septembre, il effectuera une série de manoeuvres de freinage complexes pour atterrir en douceur au pôle Sud de la Lune.
Durant les quinze jours qui lui seront impartis, Vikram réalisera des études in-situdu site d'atterrissage grâce aux quatre instruments qu'il emporte. Il y déposera le rover Pragyan d'une masse de 27 kg. Celui-ci, largement inspiré du rover martien Sojourner, se déplacera à la surface de la Lune et utilisera ses deux instruments pour compléter les études faites par Vikram.
Pendant ce temps, la partie orbitale de la mission Chandrayaan 2 aura un an pour réaliser une cartographie détaillée de la surface lunaire grâce aux cinq instruments qu'elle emporte.
Le spectroscope-imageur infrarouge étudiera les minéraux, les molécules d'eau et les hydroxyles présents tandis qu'une caméra réalisera des cartes tridimensionnelles pour l'étude de la minéralogie et de la géologie de la Lune. Le spectromètre de masse s'attardera sur l'étude détaillée de l'exosphère lunaire et le spectromètre à rayons X sera utilisé pour faire un relevé des principaux éléments présents dans le régolite lunaire. Et enfin, le radar à synthèse d'ouverture sera mis à contribution pour analyser les couches superficielles de la Lune sur une profondeur de quelques dizaines de mètres. L'objectif est de confirmer la présence d'eau dans les régions situées en permanence à l'ombre, notamment aux pôles.
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