SS-520 est une fusée-sonde à deux étages à propergols solides, développée par l'ISAS (Institute of Space and Astronautical Science) dans les années 90. Elle est conçue pour lancer sur une trajectoire suborbitale culminant à 800 km une charge utile de 140 kg.
Aujourd'hui, le Japon n'utilise plus que les fusées-sondes de la série « S ». Outre SS-520, elle comprend également S-310 et S-520. La nomenclature de cette série est la suivante : le nombre de « S » indique le nombre d'étages, le nombre suivant détaille le diamètre de l'engin en millimètres. Ainsi, SS-520 est donc une fusée-sonde à deux étages de 520 mm de diamètre.
SS-520 a fait ses débuts en janvier 1998 depuis la base de Kagoshima (Japon). Ce lancement a été suivi par un autre deux ans plus tard depuis le Spitzberg (Norvège) pour réaliser expérience dédiée à l'étude de la magnétosphère terrestre.
En janvier 2017, l'ISAS décide de transformer SS-520 en nano-lanceur spatial en y ajoutant un troisième étage à propergols solides. Malheureusement, la première tentative pour placer un satellite sur orbite se solde par un échec.
L'année suivante, l'ISAS parvient à lancer TRICOM 1R, développé par l'Université de Tokyo, sur une orbite de 187 x 2008 km, sur une inclinaison de 30.90°. Le satellite de 5 kg emporte cinq caméras permettant de réaliser des photos de la surface terrestre.
Le 01 mai 2018, SS-520 entre dans le « GUINESS WORLD RECORDS » en tant que plus petite fusée au monde ayant réussi à placer un satellite sur orbite. Elle détrône L-4S qui détenait ce titre depuis 1970.
Sources