Cette semaine s'est tenue à Paris la World Satellite Business Week 2017, le rendez-vous incontournable pour les milieux d'affaires du spatial. Une occasion pour les acteurs du transport spatial et les clients satellites de se rencontrer et signer de nouveaux contrats.
L'édition 2017 de la Semaine mondiale des satellites s'est ouverte sur fond de passage à vide pour le marché de l'orbite géostationnaire (GEO). Depuis deux ans, on observe une diminution de commandes en satellites de télécommunications. Alors qu'elle était de 22 en 2015, elle est descendue à 5 pour 2017. Cependant, il n'y a rien d'alarmant à cette chute temporaire du nombre de contrats. La durée de vie moyenne d'un satellite GEO est de 15 ans, contre 10 à 15 ans au début des années 2000. Par conséquent, le renouvellement de la flotte existante est moins fréquent qu'auparavant. De plus certains opérateurs attendent de voir émerger des satellites de nouvelle génération plus flexible et plus puissante avant de passer commande.
La baisse du marché des satellites GEO est compensée par celui des autres orbites. Lors de la convention de Paris, SES Networks a annoncé l'achat à Boeing Satellite Systems de sept satellites « O3b mPower » à lancer en 2021 sur une orbite terrestre moyenne (MEO). Le réseau sera en mesure de fournir un débit de plusieurs térabits offrant une couverture et une flexibilité nettement supérieures au système existant. Actuellement, SES Networks exploite 12 satellites O3b sur l'orbite MEO et 8 restent encore à lancer d'ici deux ans.
Au cours de la convention, Arianespace a annoncé la signature de plusieurs contrats dont le premier pour la future Ariane 6. La fusée Soyuz s'est vue attribuer le lancement des satellites météorologiques Metop-SG A1 et Metop-SG B1 entre 2021 et 2023 avec une option pour un troisième et le lancement des quatre derniers satellites O3b en 2019. Ariane 5 s'est vue confier le lancement du gros satellite de télécommunications SES 17 en 2021. Entre fin 2020 et mi-2021, Ariane 6 placera sur orbite quatre satellites du système de navigation européen Galileo lors de deux lancements.
Avant même le premier vol de sa fusée LauncherOne, Virgin Orbit se lance dans la course avec la signature d'un important contrat. Il porte sur le lancement de la constellation SpaceBelt, constituée de 12 satellites de 400 kg à placer sur orbite basse.
Inmarsat a signé avec Mitsubishi Heavy Industries le contrat de lancement du satellite Inmarsat 6 F-1. Il sera lancé en 2020 par une japonaise fusée H-IIA.
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