La nuit dernière, SpaceX a réussi un coup de maître lors de la 32ème mission de la fusée Falcon 9. Non seulement le satellite SES 10 qu'elle transportait a été placé correctement sur orbite, mais la société privée s'est offert le luxe d'effectuer ce lancement par une fusée partiellement réutilisée, de récupérer cette partie en bon état pour la seconde fois ainsi que les deux demi-coques formant la coiffe.
Il était 22 heures 27 UTC lorsque Falcon 9 a pris son envol du pas de tir 39A au Kennedy Space Center. Le premier étage a propulsé durant les 2 minutes et 38 secondes prévues avant de revenir se poser sur la barge « Of Course I Still Love You », stationnée à 680 km au large du port de Jacksonville, en Floride. Pendant ce temps, le deuxième étage emmenait le satellite sur une orbite de 200 x 35 800 km. C'est la quatrième mission réussie depuis l'explosion survenue lors d'un essai au sol en septembre dernier.
Ce 32ème lancement de SpaceX fera date dans les anales de la conquête spatiale. Pour la première fois, la fusée était équipée d'un étage « éprouvé » qui a servi lors de la mission Dragon CRS-8 en avril 2016. Récupéré, il a été révisé et préparé pour un second vol. La société luxembourgeoise SES s'est montrée intéressée pour être le client de la première fusée d'occasion en lui confiant le satellite SES 10. Le pari du numéro 1 mondial des télécommunications par satellites était osé et s'est avéré gagnant.
Devenue incontournable sur la scène mondiale, SpaceX espère faire diminuer le coût d'un lancement en réutilisant totalement ou du moins partiellement sa fusée. La réutilisation du premier étage de Falcon 9 jeudi soir est une nouvelle étape vers l'objectif que s'est fixé la compagnie privée.
Le satellite SES 10 a été construit par Airbus Defence and Space. Il utilise une plate-forme Eurostar 3000 équipés de 55 répéteurs en bande Ku. Il sera positionné par 67° Ouest pour remplacer les satellites AMC 3 et 4 en fin de vie. Il couvrira l'Amérique latine en service de télévision directe, aux entreprises et mobilité.
Sources
A lire aussi