Après un premier report de quelques jours en raison de difficultés rencontrées dans le système de conditionnement thermique de l'un des moteurs, la NASA se voit contrainte d'annuler à nouveau le lancement de sa super fusée. Cette fois, l'attente risque d'être beaucoup plus longue puisqu'on parle de la mi-octobre pour le prochain créneau visé.
Les difficultés ont commencé peu après que la directrice du lancement, Charlie Blackwell-Thompson, ait donné son feu vert pour le remplissage en ergols des réservoirs du Space Launch System. Une alarme de surpression sur la ligne d'hydrogène liquide a obligé la NASA à stopper le processus pendant quelques minutes, le temps de comprendre l'origine de l'alerte.
Le répit aura été de courte durée puisqu'une fuite d'hydrogène liquide a été détectée sur le corps central de la fusée quelques minutes plus tard. Supérieure du seuil acceptable de 4% d'hydrogène dans l'air ambiant, elle est localisée dans une conduite d'alimentation qui sert également de conduite de vidange. Malgré tous les efforts fournis par l'agence spatiale, ingénieurs et techniciens ne sont pas parvenus à résoudre le problème. Suivant les recommandations des ingénieurs et techniciens en place dans la salle de contrôle, Charlie Blackwell-Thompson a pris la décision d'annuler le décollage deux heures 30 avant le début de la fenêtre de lancement.
La cause exacte de la fuite n'est pas encore certaine mais elle était déjà présente lors de la tentative de lundi. Cependant, les concentrations étaient beaucoup plus faibles, ce qui avait permis de poursuivre le remplissage du réservoir.
A l'heure actuelle, la NASA étudie deux options pour résoudre le problème: remplacer le composant défectueux à même le pas de tir soit ramener la fusée dans le bâtiment d'assemblage.
La première option permettrait d'effectuer directement un mini test de ravitaillement en hydrogène liquide pour vérifier l'absence de fuite. Dans ce cas, elle impliquerait le montage d'une enceinte environnementale pour protéger les composants sensibles pendant les travaux de réparation. La seconde option offrirait une protection mais ne permettrait pas d'effectuer le test sur place.
Toutefois, il est probable que ce soit la seconde option qui soit choisie, indépendamment des réparations sur la fuite d'hydrogène. Le Space Launch System est équipé de batteries pour son système de neutralisation dont la certification est fixée à 25 jours. Au-delà de cette échéance, un retour au VAB est nécessaire afin de les réinitialiser.
Quelle que soit l'option retenue, le décollage sera retardé de plusieurs semaines. Les fenêtres de lancement sont conditionnées au plan de vol du vaisseau Orion autour de la Lune ce qui réduit drastiquement les opportunités pour lancer la fusée. A la NASA, on s'oriente vers la mi-octobre pour une troisième tentative de lancement.
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