Si tout se passe comme prévu, la fusée Falcon 9 devrait décoller la nuit prochaine pour placer sur orbite les 60 premiers satellites qui constitueront la constellation Starlink.
Le décollage depuis la base de Cape Canaveral devrait avoir lieu dans un créneau de 90 minutes qui débutera à 02 heures 30 UTC dans la nuit de mercredi à jeudi. L'évènement sera à suivre en direct sur Destination Orbite.
Les derniers bulletins météos annoncent 80 % de chance d'avoir des conditions optimales durant la fenêtre de lancement.
Avec une masse d'environ 13,6 tonnes, la charge utile pour cette mission sera la plus lourde jamais envoyée dans l'espace par une fusée Falcon.
De l'Internet haut débit pour l'ensemble de la planète
Avec Starlink, SpaceX se lance dans un projet colossal qui devrait voir le déploiement dans l'espace près de 12 000 satellites sur une orbite circulaire à 550 km d'altitude, inclinée de 53 degrés par rapport à l'équateur. A lui seul, il comptabilisera plus d'objets spatiaux placés autour de la Terre que tout ce qui a été lancé depuis Sputnik 1 en octobre 1957.
Starlink est un projet initié par SpaceX qui vise à fournir un accès Internet à large bande sur l'ensemble de la planète. Les satellites qui seront lancés la nuit prochaine permettront d'évaluer les capacités de déploiement d'un grand nombre de petits satellites en orbite et à valider le concept développé par la société d'Elon Musk. Ultérieurement, ils fourniront les services pour lesquels ils ont été conçus.
Pour assurer une couverture minimale, la constellation devra compter pas moins de 360 satellites opérationnels, répartis en six lancements. Pour une couverture plus large, ce ne sont pas moins de 700 à 800 satellites qui seront nécessaires.
En mars 2018, la Federal Communications Commission donnait son accord pour l'envoi de 4 425 satellites dans l'espace en imposant un délai de 9 ans pour y parvenir. SpaceX a également dû mettre en place un plan pour désorbiter les satellites en fin de vie, limitant au maximum les débris spatiaux.
L'entièreté de la flotte Starlink est construite dans une usine installée à Redmond (Etat de Washington). Elle va devoir produire les satellites à la chaîne à une cadence élevée pour respecter un calendrier de lancements tendu.
Chaque satellite, d'une masse de 227 kg au décollage, est équipé de panneaux solaires, d'antennes haut-débit et d'un système de propulsion ionique.
Starlink n'est pas le premier projet à voir le jour et qui est consacré au déploiement d'une flotte de satellites offrant des services Internet haut débit.
En février dernier, OneWeb a fait lancer ses premiers satellites par une fusée Soyuz depuis le Centre Spatial Guyanais. A termes, OneWeb mise sur une constellation de 648 satellites pour couvrir l'ensemble de la planète dès 2021.
Mais le premier à s'être lancé dans l'aventure est O3b Networks, filiale de l'opérateur luxembourgeois SES. Contrairement à Starlink et OneWeb, O3b repose sur une constellation comptant 20 satellites placés sur une orbite équatoriale culminant à 7 825 km d'altitude. Une nouvelle génération est en cours de développement pour remplacer la flotte actuelle à compter de 2020.
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