La satisfaction était générale en Californie, au siège de SpaceX, après le lancement réussi de la fusée Falcon 9 chargée de placer sur orbite son premier satellite militaire.
Le décollage de la 35ème Falcon 9, 14ème dans la version V1.2, a eu lieu à 11 heures 15 UTC depuis la rampe de lancement 39A au Kennedy Center. A bord se trouvait NROL 76 du National Reconnaissance Office. Aucune information n'a été dévoilée sur les objectifs de ce satellite espion. Pour maintenir la confidence de la mission, notamment l'orbite visée, la retransmission en direct a cessé peu après l'allumage du deuxième étage, au moment de la récupération du premier étage sur la zone prévue.
En se basant sur les informations NOTAM (Notices to Airmen and Mariners), qui montrent les zones de survol au décollage et de retombée pour le second étage, les spécialistes pensent à un satellite placé sur une orbite basse inclinée ou une orbite fortement elliptique avec une apogée élevée. Dès lors, on peut envisager plusieurs types de satellites, notamment de reconnaissance militaire.
C'est la première fois que le Department of Defense confiait l'un de ses gros satellites à la fusée Falcon 9. Jusqu'à présent, la totalité des contrats était confiée à la United Launch Alliance, l'opérateur des fusées Atlas et Delta. Il y a tout juste deux ans, SpaceX recevait la certification après des autorités militaires après une âpre bataille pour devenir une alternative aux coûteux lanceurs de ULA. Gwynne Shotwell, la présidente de SpaceX, a du aller jusqu'au Congrès américain pour défendre son lanceur et lancer des poursuites à l'encontre de l'US Air Force qui faisait valoir que ULA détenait un monopole sur le marché. Aujourd'hui, la question est réglée et la startup spatiale peut jouer sur le même pied d'égalité que la major lors des appels d'offres des militaires.
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