Dans un communiqué publié mardi, la société Firefly Aerospace, basée au Texas, a annoncé avoir reçu l'approbation de l'US Air Force pour reprendre le complexe de lancement SLC-2W de Delta 2 à Vandenberg pour ses lanceurs Firefly α (Alpha) et Firefly β (Beta).
En service depuis 1966, le pas de tir SLC-2W aura vu s'envoler bon nombre de fusées Thor et Delta. Exploité par United Launch Alliance, il devrait être désaffecté après l'ultime lancement de Delta 2 le 12 septembre emportant le satellite ICESat 2 de la NASA.
Firefly Aerospace devrait prendre possession des installations en vue de préparer le vol inaugural de son lanceur Firefly α au troisième trimestre 2019. La société prévoit d'être en mesure d'effectuer un lancement par mois d'ici la fin de 2020.
Haute de 29 mètres, Firefly α est une fusée à deux étages utilisant des moteurs Reaver à oxygène liquide et à kérosène. Elle devrait être capable d'expédier une charge utile de 630 kg sur une orbite héliosynchrone à 500 km d'altitude. En visant des orbites à faible inclinaison à partir d'autres sites ou une altitude de 200 km, la masse satellisable pourrait atteindre 1 000 kg. Firefly α est un lanceur d'une gamme comparable au PSLV indien.
Firefly Aerospace développe un second lanceur plus performant, le Firefly β. En triplant le premier étage, comme c'est le cas pour Falcon Heavy ou Delta IV Heavy, la performance sur orbite basse pourrait atteindre 4 000 kg ou 3 000 kg sur une orbite héliosynchrone.
Selon la société, un lancement Firefly β pourrait coûter entre 20 et 25 millions $. Il serait concurrent très sérieux pour les lanceurs d'une capacité équivalente comme la fusée européenne VEGA.
En plus du SLC-2W, Firefly Aerospace étudie la possibilité de lancer ses fusées depuis d'autres sites comme Cape Canaveral, Spaceport Camden en Georgie ou le Mid-Atlantic Regional Spaceport à Wallops Island, en Virginie. Une décision devrait être prise rapidement à ce sujet selon Brad Obrocto, directeur des opérations de lancement chez Firefly Aerospace.
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