D'abord annoncé comme étant un succès, la première tentative de mise sur orbite sud-coréenne se serait soldée par un échec. Selon les sources russes et sud-coréennes, le premier étage construit par Khrunichev, basé sur le futur lanceur russe Angara, aurait fonctionné comme prévu. Le problème serait survenu peu de temps après que le second étage, construit par Korea Aerospace Research Institute, se soit séparé du premier étage. L'étage à poudre n'aurait pas atteint la vitesse nécessaire à la mise sur orbite du satellite STSAT-2A de 100 kg.
Selon l'agence de presse Yonhap, le second étage se serait bien allumé mais le satellite aurait été libéré sur une altitude plus élevée (342 km au lieu de 306 km selon le KARI, 360 km selon Khrunichev). Le satellite était supposé être injecté sur une orbite de 306 x 1 500 km.
La fusée Naro avait décollé ce mardi 25 août depuis le Naro Space Center à 08:00 UTC. Le premier étage, propulsé par un moteur RD-151 de 170 tonnes de poussée produit par Energomash devait fonctionner pendant 229 secondes. Il était prévu que le système de contrôle 3 axes du second étage soit séparé 3 secondes plus tard avant que l'étage ne poursuive le vol en mode balistique pendant 163 secondes avant qu'il ne s'allume pour une combustion de 58 secondes.
Bien que ce lancement ce soit soldé par un échec, il est tout à fait rassurant pour les Russes de chez Khrunichev d'avoir vu fonctionner correctement le premier étage de Naro. Celui-ci sera la base du futur lanceur russe Angara en cours de développement.
Le programme KSLV (Korean Satellite Launch Vehicule) aura coûté 410 millions de dollars en développement du lanceur et construction du nouveau site de lancement. Si ce lancement avait réussi, la Corée du Sud serait devenue la dixième puissance spatiale après l'ex Union-Soviétique (1957), les Etats-Unis (1958), la France (1965), le Japon (1970), la Chine (1970), la Grande-Bretagne (1971), l'Europe (1979), l'Inde (1981), Israël (1988) et l'Iran (2009). Un second vol est prévu pour 2010.
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