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Destination Orbite
h-iia gosat-2
Photo JAXA

Le Japon lance un satellite pour suivre les gaz à effet de serre

29-10-2018 (Màj: 29-10-2018) Philippe Volvert

Le changement climatique est une thématique récurrente pour les satellites dédiés à l'observation de la Terre, comme en témoigne le lancement de GOSAT 2 la nuit dernière par le Japon. Le satellite a été placé sur orbite héliosynchrone par une fusée H-IIA qui a décollé depuis la base de Tanegashima.

GOSAT 2, connu aussi sous le joli nom d'Ibuki 2 (« Souffle », en japonais), va surveiller les émissions de gaz à effet de serre à travers le monde pendant au moins cinq ans. Pour y parvenir, il est équipé de deux instruments spécifiques. TANSO-FTS est un interféromètre conçu pour analyser le dioxyde de carbone, le méthane et la vapeur d'eau sur quatre longueurs d'onde dans le proche infrarouge. TANSO-CAI calculera l'épaisseur et l'étendue de la couverture nuageuse. Ses données seront à mettre en corrélation avec celles de TANSO-FTS afin d'éliminer les erreurs de mesure de ce dernier.

Les données de GOSAT 2 sont d'autant plus importantes que le dioxyde de carbone et le méthane sont responsables de 80 % de l'effet de serre. Une partie de ces gaz est absorbée par les forêts, les sols et les océans, mais l'autre partie entretient cet effet de serre. Le satellite aura pour mission de suivre l'évolution de la quote-part des gaz responsables du réchauffement climatique. Son prédécesseur, lancé en 2009, a permis de dresser une carte précise des concentrations de dioxyde de carbone et de méthane dans le monde. GOSAT 2 vise à recueillir des données avec une plus grande précision grâce à des capteurs d'observation embarqués encore plus performants. Il sera capable de mesurer le dioxyde de carbone avec une précision de 0,5 ppm (partie par millions) et le méthane à 5 ppm sur une superficie de 500 km. Cela correspond à un taux d'erreur de 0,0001 % ce qui équivaut à 1 ppm.

GOSAT est un projet mené par l'agence spatiale japonaise JAXA en association avec le ministère de l'Environnement et à l'Institut national d'études environnementales.

Sources

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