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Photo ESA/CNES/Arianespace/Optique Vidéo du CSG/S. Martin

La revanche de Galileo

27-03-2015 (Màj: 27-03-2015) Philippe Volvert

Sept mois après la déconvenue lors du lancement des deux premiers satellites opérationnels Galileo, la fusée Soyuz a parfaitement rempli son contrat avec la mise sur orbite réussie de deux autres exemplaires de la constellation.

La fusée russe a décollé du Centre Spatial Guyanais ce vendredi à 21:46 UTC. Tout le vol a été nominal, y compris lors des deux phases propulsives de l'étage supérieur Fregat. En août dernier, le circuit d'alimentation en hydrazine de deux tuyères de contrôle d'attitude de l'étage a gelé lors de la phase balistique en raison d'un défaut de conception. Le Fregat n'a pu être orienté correctement, ce qui a amené à injecter les deux satellites Galileo sur une orbite différente. Le problème identifié a pu être corrigé facilement par les équipes russes de chez NPO Lavochkin.

Avec le succès de la onzième mission Soyuz depuis la Guyane, l'Europe dispose de huit satellites lancés à intervalle régulier depuis octobre 2011. La cadence de déploiement Galileo devrait s'accélérer avec 12 satellites à lancer par trois Ariane 5. La fusée européenne viendra en renfort aux trois Soyuz russes encore affrétées pour ces missions, portant à 18 le nombre de satellites sur orbite d'ici 2017 ans.

Galileo est un projet initié par l'Union Européenne et l'Agence Spatiale Européenne dans la perspective de développer un système de navigation par satellites indépendant et équivalent au GPS américain. A terme, il devrait compter jusqu'à trente satellites répartis sur trois orbites circulaires à 23 616 kilomètres et inclinées de 56°, dont trois de secours offrant une précision de moins de 4 mètres pour le service gratuit et de moins de 1 mètre pour le service payant. Outre son rôle premier de localisation, il ouvrira de nouvelles perspectives dans des domaines tels que le transport, la téléphonie mobile, l'agriculture, certains domaines scientifiques ou encore les services d'urgence. Equipés d'une balise COSPAS/SARSAT, il pourra relayer les signaux de détresse à travers le monde. Un bonus non négligeable lorsque l'on sait que ces balises ont permis de sauver plus de 35 000 personnes à travers le monde grâce à la coopération de plus de 40 pays qui participent au programme international Cospas-Sarsat.

Sources

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