L'Iran est devenu ce 2 février la 10ème puissance spatiale à avoir réussi à placer sur orbite un satellite par ses propres moyens. Il rejoint ainsi le club formé par l'ex Union Soviétique (1957), les Etats-Unis (1958), la France (1965), le Japon et la Chine (1970), la Grande-Bretagne (1971), l'Europe (1979), l'Inde (1980) et Israël (1988).
Le satellite Omid a été lancé vers 18 heures 30 UTC sur une trajectoire Sud Est depuis un site de lancement non identifié à l'heure actuelle (Semnan Satellite Launch Sites ?). Le satellite et l'étage supérieur circulent sur une orbite de 245 x 378 km; 55,51° pour l'un et 245 x 439 km; 55,6° pour l'autre. Selon l'Iranian Students News Agency, la fusée utilisée pour cette première est une Safir 2.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le succès iranien n'a pas été accueilli avec grand enthousiasme. En effet, nombreux sont les dirigeants à penser que l'Iran se sert de son programme spatial civil comme alibi pour le développement d'armes de destruction massive, notamment la mise au point de missiles à longue portée. Lorsque l'on sait qu'un lanceur spatial n'est autre qu'un missile intercontinental équipé d'un étage supérieur pour la satellisation, on comprend vite la portée d'un tel évènement pour les responsables iraniens conservateurs.
Selon le Ministre iranien de la Defense, Safir est un lanceur dérivé du missile iranien Shahab 4. Il tire ses technologies du missile nord-coréen Nodong.
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