Le satellite russe Kanopus ST ne s'est pas séparé de l'étage supérieur Volga après son lancement vendredi dernier. La fusée Soyuz 2.1v avait décollé normalement du cosmodrome de Plesetsk à 14 heures 09 UTC. Quelques minutes plus tard, elle injectait sur une orbite polaire de 220 x 709 km inclinée de 98,17° l'étage Volga sur lequel étaient attachés les satellites Kosmos 2511 et 2512. Le moteur S5.461 s'est parfaitement allumé permettant de circulariser l'orbite à 702 km d'altitude.
Le succès semblant être de mise, Kosmos 2511 a été rebaptisé Kanopus ST tandis que Kosmos 2515 recevait le nom de baptême de KYuA 1. Mais dès le lendemain, les médias russes annonçaient que l'un des deux satellites n'avait pu se séparer de l'étage Volga sans pouvoir identifier lequel il pouvait s'agir. Plus tard dans la journée, une autre source confirmait l'information en précisant qu'il s'agissait de Kanopus ST. L'étage Volga aurait exécuté la séquence d'allumage du moteur destinée à le désorbiter avec le satellite toujours fixée dessus. Dans ces conditions, la phase de propulsion n'a été capable de réduire le périgée que d'un peu plus de 100 km. Selon les prévisions actuelles, l'ensemble devrait se désintégrer dans les prochains jours lors de la rentrée atmosphérique.
Kanopus ST est un satellite militaire équipé du radiomètre BIK-GYa-1 fonctionnant en bande UHF dédié à la détection des sous-marins en navigation dans les océans du globe. Il peut ratisser une large bande de 2 200 km avec une résolution de 12 à 160 km. Sa caméra multispectrale couvre une largeur de 1 000 km pour une résolution de 30 à 50 m. Kanopus ST est construit par NPO VNIIEM. Il pesait au décollage 441 kg.
KYuA 1 est un satellite passif. Il s'agit d'une sphère de calibration de 16 kg. Il sera utilisé pour des tests de radar par la compagnie Almaz-Antey, l'un des industriels impliqués dans les systèmes antiaériens et antimissiles russes.
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