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glory oco taurus
Photo NASA/R. Beaudoin/VSFB

Falsification de documents chez un sous-traitant

01-05-2019 (Màj: 01-05-2019) Philippe Volvert

Les enquêteurs du Launch Services Program de la NASA ont déterminé la cause technique profonde des échecs au lancement de la fusée Taurus, causant la perte des satellites OCO (Orbiting Carbon Observatory) et Glory, respectivement en 2009 et 2011. La société Sapa Profiles Inc. (SPI), fabricant d'aluminium, est montrée du doigt.

La société était accusée d'avoir falsifié des tests et fourni de fausses certifications à Orbital ATK, devenu aujourd'hui Northrop Grumman, concernant les extrusions utilisées dans un composant clé de la coiffe. L'avionneur n'est pas le seul concerné par cette affaire. En 19 ans, des milliers de faux documents ont été fournis à des centaines de clients.

Les deux échecs ont été une perte sèche pour la NASA qui se chiffre à 700 millions dollars. L'enquête menée par l'agence spatiale a révélé que les faux documents concernaient le profilé d'aluminium qui est utilisé comme joint de rupture reliant les deux demi-coiffes. Au moment de la séparation, des boulons explosifs doivent casser ce joint, permettant la séparation des deux parties de la coiffe qui protègent le satellite pendant l'ascension. Hors, le système s'est montré défaillant deux fois de suite.

Dans un communiqué, l'agence spatiale indique qu'elle compte « sur l'intégrité de l'industrie tout au long de la chaîne d'approvisionnement » et qu'elle « n'est pas en mesure de tester chaque nouveau composant ». Raison pour laquelle elle exige et paie pour que « certains composants soient testés et certifiés par le fournisseur ».

Sapa Profiles Inc. a accepté de verser 46 millions de dollars à la NASA, au ministère de la Défense et à d'autres entités pour résoudre les accusations criminelles et civiles. Maintenant connue sous le nom d'Hydro Extrusion Portland Inc., Sapa Profiles Inc. est exclue des marchés du gouvernement fédéral américain. Pour Jim Norman, directeur des services de lancement de la NASA, « dans cette affaire, notre confiance a été gravement violée ».

Sources

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