Jeff Bezos, fondateur de la compagnie Blue Origin, était la vedette de la deuxième journée du symposium Satellite 2017 qui se tient actuellement à Washington. Lors de sa conférence de presse, il est revenu sur New-Glenn, une fusée en cours de développement dans les usines de Blue Origin, à Seattle. Présentée en septembre dernier, elle est prévue pour être réutilisée une centaine de fois.
Au terme de sa présentation, Bezos a invité le premier client de sa fusée à le rejoindre sur le podium. Ce client n'était autre que Rodolphe Belmer, directeur général d'Eutelsat. Ensemble, ils ont annoncé la signature d'un contrat portant sur le lancement d'un satellite de télécommunications de l'opérateur européen qui reste à déterminer. Il devrait prendre son envol depuis le pas de tir 36 à Cape Canaveral à l'horizon 2021-2022.
Le choix de New-Glenn pourrait surprendre, d'autant plus que Blue Origin est une jeune compagnie qui n'a effectué jusqu'à présent que des essais atmosphériques d'une version réduite de la future fusée. Eutelsat a toujours eu pour stratégie de confier 50 % de ses satellites à Arianespace et de répartir le restant sur les autres lanceurs afin de sécuriser son accès à l'espace et ne pas déprendre que d'un seul moyen de transport. Le numéro trois mondial des communications par satellites a pour politique de soutenir les initiatives qui visent à stimuler l'innovation et la concurrence. Par le passé, il avait déjà confié certains de ses satellites à des lanceurs lors de leur vol inaugural.
En marge de la journée de mardi, Jeff Bezos a publié la veille sur son compte twitter les premières images du moteur BE-4 qui équipera la fusée New-Glenn mais également Vulcan de la United Launch Alliance. Il consomme un mélange méthane/oxygène liquide et fournit une poussée de 2 400 kN. Les projets de Blue Origin commencent à se concrétiser et la startup pourrait devenir prochainement un acteur incontournable dans le domaine spatial à l'instar de SpaceX.
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