Le 12 janvier dernier, une fusée PSLV était lancée depuis le centre spatial indien, chargée de 31 satellites à placer sur orbite. Outre Cartosat 2F qui était la charge utile principale, la fusée transportait 30 satellites de petite taille provenant de plusieurs pays.
Parmi les satellites embarqués se trouvaient quatre SpaceBEE conçus par la société Swarm Technologies basée en Californie. Fondée en 2016, la start-up s'est fixée pour objectif de développer un réseau dédié à l'internet des objets. Le réseau se base sur des satellites à déployer sur orbite basse d'une durée de vie théorique inférieure à deux ans.
Aux Etats-Unis, chaque satellite commercial doit avoir reçu l'autorisation de la Federal Communications Commission pour être lancé. Dans le cas présent, la FCC n'a pas accordé le feu vert à Swarm Technologies en raison de la taille des engins. Quatre fois plus petit qu'un CubeSat standard (10 cm de côté), les SpaceBEEE présentent un danger pour les engins spatiaux circulant sur la même orbite. Difficilement repérables, il est impossible au Space Surveillance Network de prévoir les risques de collision avec les autres satellites et donc de changer leur altitude si nécessaire.
Le refus de délivrer la licence à Swarm Technologies aurait du geler le projet, le temps à la FCC d'examiner la situation. D'autant plus qu'une contreproposition a été introduite en spécifiant que les satellites possédaient un équipement GPS et des réflecteurs radars pour les rendre plus facilement détectables. Les satellites ont été lancés sans que Antrix, filiale commerciale de l'agence spatiale indienne, et Spacefight Industries, comme intermédiaire auprès des autorités indiennes, n'aient vérifiés que les autorisations étaient bien en règle.
Mise devant le fait accompli, la FCC a refusé une autre demande de licence introduite par Swarm Technologies, le temps d'examiner la situation. S'il s'avère que la startup a bien enfreint le règlement, elle pourrait perdre le droit de lancer des satellites à l'avenir.
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