Le lancement du satellite de télécommunications Zhongxing 9A par une fusée chinoise Chang-Zheng 3B n'a pas permis d'atteindre l'orbite visée. Les médias d'état chinois l'ont confirmé dans la matinée, après plusieurs heures de silence.
La fusée avait décollé dimanche à 16 heures 11 UTC du centre spatial de Xichang, au Sud-Ouest de la Chine. Le vol devait s'achever environ une demi-heure plus tard avec la séparation de Zhongxing 9A sur une orbite de transfert géostationnaire. Le communiqué traditionnel qui annonce le succès d'un lancement n'est pas parvenu aux médias, laissant à penser que tout ne s'était pas passé comme prévu.
L'agence de presse officielle Xinhua a rapporté ce lundi matin que Zhongxing 9A n'avait pas réussi à entrer dans l'orbite prédéfinie et que la cause exacte de l'échec était en cours d'analyse. Les données orbitales fournies par l'U.S. Joint Space Operations Center vont dans ce sens puisque l'apogée est de 16 350 km contre 36 000 km environ pour ce type de mission.
L'orbite actuelle suggère qu'il y aurait eu une anomalie durant la seconde phase de propulsion du troisième étage cryogénique. Le déficit de vitesse de la fusée au moment de la séparation du satellite serait d'environ 400 m/s. L'origine même du problème reste à déterminer.
La CASC (Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine), maître d'oeuvre du satellite a annoncé que Zhongxing 9A avait déployé ses panneaux solaires et ses antennes, conformément à ce qui était prévu. En collaboration avec China Direct Broadcast Satellite, elle étudie les différents scénarios qui s'offrent à elle.
Il est toujours possible de hisser Zhongxing 9A sur l'orbite définitive grâce à son moteur à ergols liquides. La manoeuvre nécessitera plusieurs allumages qui consommeront une bonne partie des ergols prévus à l'origine pour le maintenir à poste. Selon les premières estimations, sa durée de vie serait réduite des 2/3.
Zhongxing 9A devait prendre la place de Sinosat 2, lancé en octobre 2006, et qui n'avait jamais pu déployer ses panneaux solaires. Il est constitué d'une plate-forme DFH-4 équipée de 24 répéteurs en bande Ku lui conférant une masse au décollage de 5,1 tonnes. Il devait fonctionner pendant au moins 15 ans pour le compte de China Direct Broadcast Satellite, filiale de la CASC. Depuis la position par 92,5° Est, il devait fournir des services de diffusion de radio et télévision directe, Internet et différents produits multimédia à large bande vers la Chine, Hong Kong, Macao et Taiwan.
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