La Chine vient d'essuyer un échec après le tir raté de la fusée Chang-Zheng 7A. Le lancement a eu lieu ce lundi à 13 heures 34 UTC depuis le centre de lancement spatial de Wenchang , sur l'île de Haïnan.
Selon les déclarations officielles de la presse chinoise, une équipe d'ingénieurs va enquêter sur les causes de l'accident. Aucun détail n'a été dévoilé sur le moment où la défaillance s'est produite. Toutefois, des discussions semblent converger vers une anomalie durant la phase de propulsion du troisième étage. Si tel est le cas, la série des Chang-Zheng 3 pourrait également être clouée au sol. En effet, elle partage un troisième commun cryogénique, propulsé par deux moteurs YF-75.
Chang-Zheng 7 est un lanceur modulaire de nouvelle génération, développé par la CALT (China Academy of Launch Vehicle Technology). Conçu au début des années 2010, il est sensé remplacer la gamme des fusées Chang-Zheng 2, 3 et 4, jugés plus polluants et dont la conception remonte aux années 60.
Chang-Zheng 7 est un lanceur à deux étages, équipés de deux ou quatre propulseurs selon la version utilisée. Sa hauteur totale est de 53 mètres pour une masse au décollage d'environ 597 tonnes. Selon la configuration, elle peut placer de 13,5 tonnes en orbite basse à 6 tonnes en orbite de transfert géostationnaire.
Arianespace a annoncé ce lundi avoir suspendus les campagnes de lancement en réponse aux mesures décidées par le gouvernement français pour faire face à l'épidémie de Covid-19.
Toutes les équipes d'Arianespace, du CNES et les entreprises impliquées sur le Centre Spatial Guyanais travaillent à la mise en sécurité des installations et des lanceurs en attente d'une reprise des activités.
Les campagnes de lancement concernées par les mesures sont celles liées à la préparation des vols VV16 de la fusée VEGA et VS24 de la fusée russe Soyuz. Par ailleurs, l'agence spatiale indienne ISRO reporte à une date ultérieure le lancement de sa fusée GSLV en raison de l'épidémie.
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