Après un report de 24 heures en raison des conditions météorologiques défavorables, une fusée américaine Atlas V a été lancée dimanche après-midi depuis la base de Cape Canaveral. Le décollage est intervenu à 13 heures 14 UTC. La mission étant placée sous le seau du secret, la vidéotransmission s'est achevée à l'allumage de l'étage supérieur Centaur, de manière à garder confidentiels les paramètres de l'orbite visée. Plus tard dans la journée, United Launch Alliance a confirmé le succès du 84ème lancement d'Atlas V.
Sous la coiffe de la fusée se trouvait une mini-navette automatique réutilisable X-37B, vraisemblablement le premier des deux véhicules mis en service par l'US Air Force. Si l'information se confirme, ce serait sa troisième mission dans l'espace depuis avril 2010. Jusqu'à présent, il totalise 900 jours passés en orbite terrestre dont 675 lors de son second vol.
Contrairement aux missions précédentes, le X-37B est équipé d'un module supplémentaire à l'arrière afin d'accueillir plus d'expériences. Le laboratoire de recherche de la marine américaine a inclus une expérience visant à transformer l'énergie solaire en énergie hyperfréquence à fréquence radio qui pourrait ensuite être transmise au sol. La NASA a confié deux charges utiles dont une expérience pour étudier les effets du rayonnement sur des échantillons de matériaux et des graines. Celles-ci sont destinées à pousser dans l'espace. Depuis la soute du X-37B, l'académie de la force aérienne déploiera le microsatellite FalconSat 8 équipé de 5 expérimentations de nature inconnue.
A noter que sur la coiffe de la fusée était apposé un message destiné à soutenir les équipes de première ligne qui luttent contre le COVID-19. Il rend également hommage aux victimes du virus.
Le report de 24 heures du lancement d'Atlas V a eu pour conséquence de repousser celui de Falcon 9 prévu initialement ce dimanche. Il a été reprogrammé à mardi 07 heures 10 UTC depuis Cape Canaveral. A cette occasion, 60 nouveaux satellites seront déployés en orbite terrestre pour compléter la constellation Starlink. Ces satellites seront les premiers à être équipés d'un dispositif qui permettra de réduire leur luminosité, une mesure destinée à apaiser les inquiétudes des astronomes concernant les impacts sur les observations effectuées à l'aide de télescopes terrestres.
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