A Kourou, la dernière Ariane 5ES a décollé à 11 heures 25 UTC en emportant quatre satellites de navigation Galileo. C'était la 243ème mission de la fusée européenne et la troisième consacrée au déploiement du réseau européen de géolocalisation.
Depuis le début du programme en 2005, la constellation s'est enrichie de 26 satellites lancés par Soyuz ou Ariane. Aujourd'hui, le réseau compte 22 satellites opérationnels dont deux partiellement exploitables suite à une mise sur orbite rétrograde.
Les satellites sont répartis sur trois orbites, ce qui permet de couvrir l'ensemble du globe, excepté les pôles. La constellation Galileo est en mesure d'offrir un positionnement type GPS avec une précision de l'ordre de 4 mètres horizontalement et de 8 mètres en altitude pour le service de base (Open Service) mais pourrait être quatre fois supérieure pour les différentes offres payantes proposées aux professionnels et aux Etats membres de l'Union Européenne.
Le programme ne s'achève pas avec ce dernier lancement d'Ariane 5ES. En 2017, douze satellites supplémentaires ont été commandés aux industriels. Ils devraient rejoindre leur orbite à partir de 2020 pour assurer la relève des satellites vieillissant et renforcer le réseau existant.
Galileo est le système de géolocalisation mis en place par l'Europe et qui doit fournir un service de positionnement par satellites sous contrôle civil, ce qui le distingue de ses homologues GPS (Etats-Unis) et Glonass (Russie), gérés par les militaires. Galileo est interopérable avec ces deux systèmes.
Depuis juillet 2017, la supervision des opérations depuis la séparation du lanceur jusqu'à l'exploitation des satellites est assurée par l'European Global Navigation Satellite Systems Agency, au nom de l'Union Européenne.
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