Lancée le 3 mars 1969, Apollo 9 fut la troisième mission habitée du programme Apollo, mais surtout la première à embarquer l’ensemble des éléments nécessaires à un alunissage, notamment le module lunaire (LM). Contrairement à Apollo 8, qui s’était aventurée jusqu’à la Lune, Apollo 9 est restée en orbite terrestre afin de tester les performances des deux vaisseaux spatiaux — le module de commande et de service (CSM) et le module lunaire — en conditions réelles.
L’objectif principal de la mission était de valider les opérations critiques qui seraient nécessaires en orbite lunaire : séparation, rendez-vous spatial, amarrage, transferts d’équipage entre les deux modules et utilisation des moteurs principaux (SPS pour le CSM et DPS pour le LM).
Ces manœuvres ont été effectuées avec succès, confirmant que le vaisseau était prêt pour des missions lunaires. Ce fut également la première fois que le module lunaire était piloté en autonomie, séparé du module de commande, dans l’espace.
L’astronaute Russell Schweickart a réalisé une sortie extravéhiculaire (EVA) de 37 minutes, depuis le module lunaire, afin de tester le système de survie individuel et l’équipement de mobilité extravéhiculaire (EMU) qui serait utilisé à la surface de la Lune. En parallèle, David Scott a effectué une brève sortie depuis le module de commande. Bien que des activités extravéhiculaires plus longues aient été prévues, certaines ont été annulées à cause du mal de l’espace subi par Schweickart en début de mission.
La mission Apollo 9 a permis de réaliser ces objectifs :
Après 152 orbites terrestres, Apollo 9 s’est conclue par un atterrissage sans incident, avec tous les objectifs atteints. Ce fut une étape déterminante dans la préparation de l’alunissage, prouvant que l’équipage et le matériel pouvaient gérer les scénarios complexes de rendez-vous et de sauvetage en orbite lunaire.